Qu’est-ce que l’inflammation ?
L’inflammation est une réponse naturelle de défense de l’organisme face aux agressions extérieures : microbes, blessures, toxines, stress oxydant, etc. Lorsqu’elle devient chronique, elle agit à bas bruit et peut favoriser l’apparition de maladies cardiovasculaires, d’arthrite, de diabète de type 2 ou encore de troubles digestifs. De récentes études estiment que près d’un adulte sur deux présenterait des marqueurs inflammatoires élevés, soulignant l’importance d’une prévention nutritionnelle adaptée.
Pourquoi les Nancéiens sont-ils concernés ?
Nancy, avec ses hivers froids et humides et son art de vivre imprégné de traditions gourmandes (quiche lorraine, bouchées à la reine, bergamotes sucrées), expose ses habitants à certains excès en graisses saturées, sucres raffinés et sel. Or ces trois facteurs sont précisément connus pour amplifier l’inflammation systémique. Adopter une alimentation anti-inflammatoire n’est donc pas une tendance de plus : c’est une piste concrète pour protéger la santé des Nancéiens tout en préservant la richesse culinaire locale.
Principes de l’alimentation anti-inflammatoire
Les nutriments clés à privilégier
Focus sur les oméga-3
Les oméga-3 (ALA, EPA, DHA) régulent la synthèse des cytokines pro-inflammatoires. On les trouve dans les poissons gras (saumon, maquereau, sardine), les graines de lin, les noix et certaines huiles (colza, cameline). Un apport de deux portions de poisson gras par semaine suffit à couvrir les besoins en EPA et DHA.
La puissance des polyphénols
Fruits rouges, thé vert, curcuma, oignons rouges et chocolat noir (>70 %) sont riches en polyphénols antioxydants. Ces molécules neutralisent les radicaux libres responsables de micro-inflammations. Une cuillère à café de curcuma associée à une pincée de poivre noir augmente l’absorption de la curcumine par un facteur x20.
Les aliments à limiter
Réduire les charcuteries industrielles, les fritures, les biscuits ultra-transformés et les sodas reste la première étape. Ces produits contiennent souvent des acides gras trans, des additifs pro-inflammatoires (nitrites, sirop de glucose-fructose) et un excès de sel. À Nancy, remplacer une part de quiche industrielle par une quiche maison garnie de légumes de saison et d’huile d’olive est déjà un geste gagnant.
Un exemple de menu anti-inflammatoire « 100 % Nancy »
Petit-déjeuner
Porridge d’avoine cuit dans un lait d’avoine enrichi en calcium, garni de myrtilles vosgiennes, de noix de Grenoble et d’une cuillère de miel de sapin des Vosges. Thé vert au jasmin pour accompagner.
Déjeuner
Salade tiède de lentilles blondes de la Meuse, saumon grillé mariné au citron, julienne de carottes et betteraves crues, vinaigrette à l’huile de colza vierge. Pain semi-complet aux graines de lin.
Dîner
Soupe de courge musquée relevée au curcuma, filet de poulet fermier de Lorraine rôti aux herbes, purée de patate douce. En dessert, compote de pommes Reinette de Lorraine à la cannelle.
Astuce locale : faire son marché
Vous trouverez la quasi-totalité de ces ingrédients frais au Marché Central de Nancy, en plein Centre-ville de Nancy. Les producteurs y proposent des légumes bio, du poisson de la pêche responsable et des huiles pressées à froid.
Ressources nancéiennes pour passer à l’action
Marchés et circuits courts
Le Marché couvert
Situé Place Charles III, le Marché couvert abrite plus de 60 commerçants. Son rayon bio, son fromager artisan et ses poissonneries sont autant d’atouts pour composer des repas anti-inflammatoires sans sacrifier la saveur.
AMAP et paniers fermiers
Plusieurs Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP) livrent chaque semaine fruits et légumes de saison cultivés sans pesticides. Les abonnements débutent à 10 € la semaine.
Professionnels de santé
Le CHRU de Nancy dispose d’une unité de nutrition clinique proposant des ateliers « cuisine santé ». De nombreux diététiciens libéraux, installés autour de la Place Stanislas et du quartier Rives-de-Meurthe, accompagnent les patients souhaitant réduire leur inflammation via